Présentation JFIC
Antonin Trimaille et Dr Rémi Sabatier
Contexte
L'insuffisance cardiaque est une maladie fréquente et grave. Malgré les progrès diagnostiques et thérapeutiques au cours des dernières années, sa morbi-mortalité reste élevée. L'évolution de l'insuffisance cardiaque est marquée, après une période de stabilité, par la survenue de décompensations cardiaques nécessitants des hospitalisations itératives. Dans une majorité de cas, les patients présentent des signes de décompensation (prise de poids, congestion) qui, s'ils étaient détectés tôt, permettraient d'éviter une hospitalisation voire une évolution fatale. Toutes ces spécificités de l'insuffisance cardiaque expliquent que cette maladie représente une cible de choix pour la télémédecine.
En France, la télémédecine est définie par la loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (1) : il s'agit d'un acte qui permet à un professionnel médical d'interpréter à distance les données nécessaires au suivi d'un patient, recueillies par le patient lui-même ou un système automatique dans son lieu de vie (domicile, EPHAD, etc.), et, le cas échéant, de prendre les décisions relatives à la prise en charge de ce patient.
C'est le dispositif ETAPES (Expérimentations de Télémédecine pour l'Amélioration des Parcours en Santé) qui permet de développer les activités stricte dans lequel elle peut évoluer et de fixer une tarification de ses actes permettant aux professionnels de santé de développer des projets cohérents et pertinents.
La loi définit 5 actes de télémédecine : téléconsultation, télé-expertise, télésurveillance, téléassistance et régulation médicale. La télésurveillance est la modalité largement la plus utilisée concernant l'insuffisance cardiaque.
Sommaire de la fiche
- Contexte
- Intérêt pratique dans l'insuffisance cardiaque
- Population cible
- Les dispositifs disponibles en France
- Comment faire en pratique ?
- Lien utiles
- Références