Archives des Maladies du Cœur et des Vaisseaux Pratique - Article du mois : Décembre 2021
S. Rivière
Les maladies systémiques médiées par le système immunitaire regroupent les pathologies dans lesquelles se développent de l'auto-immunité et de l'auto-inflammation, avec un continuum entre celles où domine l'auto-inflammation (par exemple les maladies inflammatoires chroniques intestinales, la maladie de Horton) ou l'auto-immunité (comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux systémique) [1].
Depuis que le rôle de l'inflammation dans la physiopathologie de l'athérome a été mis évidence, le risque cardiovasculaire a fait l'objet de nombreuses études dans ces pathologies, ayant mis en avant que l'athérome et les maladies cardiovasculaires qui y sont liées sont accrues dans plusieurs d'entre elles [2,3]. Les données les plus larges dans la littérature concernent la polyarthrite rhumatoïde, les spondyloarthrites (parmi lesquelles la spondylarthrite ankylosante et le rhumatisme psoriasique), le lupus érythémateux systémique et les maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique), qui seront abordées ici.
Les mécanismes physiopathologiques participant à l'athérome sont complexes et intriqués. Bien que le risque cardiovasculaire paraisse accru dans ces populations de patients, l'évaluation individuelle du risque est plus difficile qu'en population générale.
"La prévalence et l'incidence des pathologies cardiovasculaires au cours des rhumatismes inflammatoires est augmentée de 30 % par rapport à la population générale." |
Des recommandations nationales et européennes visent à améliorer cette évaluation ainsi que le mise en place des mesures de prévention.
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