Il n’y a pas de remède sans effets secondaires. C’est une triste vérité qui s’exprime en cette période de confinement. Car si depuis le 17 mars dernier, les contacts et les déplacements sont fortement réduits, la fréquentation des cabinets médicaux est en chute libre, et ce malgré la téléconsultation. Pourtant, le nombre de patients chroniques est toujours aussi élevé. Confrontés à des retards de prise en charge ou d’absence de suivi des traitements, certains médecins tirent la sonnette d’alarme.
Des pertes de chance
Le Pr Ariel Cohen, président de la Société française de cardiologie et collègue de Francis Berenbaum à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP) où il dirige le service de cardiologie, est encore plus alarmiste. « Les maladies cardiaques et neurovasculaires continuent à tuer. Il y a chaque mois 12.000 accidents vasculaires cérébraux, rappelle-t-il. Or à force de répéter que l’ensemble du système de santé est tourné vers le coronavirus, les patients minimisent leurs symptômes, considèrent que tout peut être différé. Nous sommes terrorisés à l’idée d’une...Lire la suite
Retrouvez l'ensemble de l'interview du Pr Cohen par Adrien Renaud sur le site Egora.fr