La prévalence des maladies cardiovasculaires notamment coronaires demeure élevée en France. Pour y faire face, notre pays s’est doté d’un réseau de soins efficace incluant les médecins généralistes et urgentistes, les cardiologues, les moyens de transports médicalisés et de nombreuses unités d’hospitalisation publiques et privées. L’évaluation de l’état cardiaque et coronaire par cathétérisme artériel et par angiographie sélective a pris une part croissante dans l’appréciation du pronostic de ces affections. L’angioplastie coronaire est devenue la méthode de revascularisation la plus employée dans le monde.
Ces actes invasifs doivent être réalisés par des cardiologues ayant acquis une compétence spécifique et travaillant dans des centres de cathétérisme respectant des impératifs d’organisation et de fonctionnement qui ont déjà fait l’objet de recommandations de la Société française de cardiologie [1, 2].
Une réactualisation de ces textes était néanmoins nécessaire car l’essor considérable de ces méthodes diagnostiques et thérapeutiques justifie que les modalités de leur réalisation soient définies plus précisément, afin de dispenser des soins de qualité à l’ensemble de la population. C’est le rôle de la Société française de cardiologie d’apporter sa contribution scientifique et professionnelle à un projet de rationalisation des soins cardiologiques en France.
L’élaboration de ce document a respecté la démarche habituelle adoptée par la Société française de cardiologie. Dans un premier temps, elle a nommé un groupe d’experts chargé de rédiger un texte prenant en compte les travaux scientifiques les plus récents. Lorsque, sur certains sujets, les données manquaient ou s’avéraient inexploitables, voire contradictoires, l’opinion exprimée s’est fondée sur le plus large consensus recueilli au sein du comité de rédaction. Le texte a ensuite été discuté et amendé par un comité de relecture puis par le comité d’éthique et le conseil d’administration de la Société française de cardiologie qui l’a finalement approuvé.
Ces recommandations feront l’objet de réactualisations, si de nouvelles données scientifiques ou techniques le nécessitent.