La prévalence des maladies cardiovasculaires notamment coronaires demeure élevée en France. Pour y faire face, notre pays s’est doté d’un réseau de soins efficace incluant les médecins généralistes et urgentistes, les cardiologues, les moyens de transports médicalisés et de nombreuses unités d’hospitalisation publiques et privées. L’évaluation de l’état cardiaque et coronaire par cathétérisme artériel et par angiographie sélective a pris une part croissante dans l’appréciation du pronostic de ces affections. L’angioplastie coronaire est devenue la méthode de revascularisation la plus employée dans le monde.
Recommandations
La Société Française de Cardiologie (SFC) endosse les recommandations de l'European Society of Cardiology (ESC) qui émet des propositions d’attitude fondée sur les données de la littérature, avec un poids donné à chaque recommandation en fonction de la conviction et/ou de la pertinence des données disponibles (niveau de preuve). Les communautés de la SFC publient quant à elles des recommandations spécifiques non disponibles par ailleurs et utiles à la pratique des cardiologues.
Qu’elles soient coronaires, hémodynamiques, rythmiques ou de toute autre origine, les pathologies cardiovasculaires survenant dans un contexte d’urgence constituent une menace vitale immédiate et constante. Elles requièrent des moyens diagnostiques et thérapeutiques spécialisés, relevant pour une très grande part de la seule compétence des cardiologues, coronarographistes, rythmologues et échocardiographistes.
Ce constat ne minimise pas la contribution, essentielle pour la sécurité des patients, qui est apportée par les urgentistes, les réanimateurs et les responsables des services d’imagerie non exclusivement cardiologiques. La spécificité de prise en charge des problèmes cardiologiques comme la fréquence élevée de ces urgences adultes confèrent un rôle particulier aux structures cardiologiques chargées de leur accueil, de leur diagnostic et de leur traitement.
Les progrès importants effectués lors des récentes décennies dans la compréhension des arythmies, dans leur évaluation et leur thérapeutique se sont poursuivis au cours des dernières années avec l’électrophysiologie interventionnelle et la défibrillation cardiaque. Il est donc apparu souhaitable de réactualiser les recommandations publiées par la SFC en 1994 (Arch Mal Coeur 1994 ; 87 : 1213-24).
La pénurie des dons d'organe qui s'accentue depuis 1990 a pour corollaire une diminution des transplantations cardiaques en France (632 en 1991, 559 en 1992, 526 en 1993, 429 en 1994, 408 en 1995) et une augmentation des décès des patients en attente d'une greffe: 8,7 % au 31 décembre 1993 et 10,6 % au cours de l'année 1994 [1].
Ces constatations ont conduit les deux groupes de travail de la Société française de cardiologie qui s'intéressent à l'insuffisance cardiaque et à la transplantation à mener une réflexion sur les meilleurs critères qui, en dehors des urgences, orientent la décision médicale vers l'inscription sur une liste d'attente en vue d'une transplantation cardiaque.
Le traitement anticoagulant oral vise, en entraînant une hypocoagulabilité adéquate, à s’opposer au développement des thromboses et au risque thrombo-embolique en général, sans provoquer d’hémorragie. Les antivitamines K (AVK), produits de synthèse actifs par voie orale, sont à l’heure actuelle les médicaments les plus efficaces pour réaliser au long cours cette prévention, du moins dans la plupart des indications.
Ils inhibent la carboxylation des facteurs II, VII, IX et X et des protéines C et S. La diminution des facteurs de la coagulation vitamine K-dépendants est fonction de leur demi-vie d’élimination, les facteurs à demi-vie la plus courte disparaissent les premiers (notamment les facteurs VII et IX).
Les premiers travaux concernant la pratique de l'épreuve d'effort datent d'une cinquantaine d'années [1]. Depuis, cet examen a pris une place essentielle parmi les explorations non invasives cardiologiques. Ses indications se sont multipliées, justifiant la publication périodique de recommandations concernant leur pratique [2].
Cela a été favorisé par des progrès considérables, parmi lesquels il faut citer le moyennage des complexes avec analyse automatique de la repolarisation, les calculs de probabilité et le couplage à d'autres méthodes d'évaluation telles que l'échocardiographie, l'imagerie isotopique, ou la mesure de la consommation en oxygène.